Ce livre est le résultat de six années de recherche. Publié en 1994 par James C. Collins (plus connu sous le nom de Jim Collins) et Jerry Porras, il est depuis longtemps considéré comme un classique moderne et a été traduit dans plus de 25 langues.
Collins et Porras ont mené une enquête auprès de centaines de PDG des plus grandes entreprises du monde de l’époque, puis ils ont dressé une liste de 18 sociétés visionnaires qu’ils ont ensuite bien analysées, étudiées, et comparées avec leurs concurrents non visionnaires.
Ils voulaient découvrir ce qui les avait aidées à maintenir leur succès pendant des décennies et même, pour certaines, pendant un siècle. Voici les 3 infos qui m’ont le plus surpris:
- Vous n’avez pas besoin d’une bonne idée pour créer une grande entreprise.
- Sans une idéologie fondamentale, une entreprise ne sera jamais visionnaire.
- Les entreprises visionnaires sont comme un culte.
Approfondissons !
Leçon 1 : vous n’avez pas besoin d’une bonne idée pour créer une grande entreprise. Ou même d’une idée tout court, d’ailleurs.
James Altucher adorerait ce point. Il correspond exactement à sa notion de machine à idée.
Vous n’avez pas besoin d’une bonne idée pour créer une grande entreprise. En fait, vous n’en avez même besoin d’aucune.
Pourquoi ?
Car les entreprises vraiment remarquables et visionnaires trouvent constamment de bonnes idées simplement parce qu’elles en génèrent énormément dès le début.
Par exemple, devenez ce qu’ont fait Akio Morita et Masaru Ibuka, juste après avoir fondé Sony ? Ils ont tenu une réunion pour réfléchir à des idées commerciales. Ils ont discuté entre autres de pâte d’haricots sucrée et de matériel de minigolf.
American Express a commencé en tant que société dans le secteur du courrier, Motorola avec un produit très intéressant ( et bientôt obsolète) appelé “adaptateur”, et même si les ordinateurs d’Apple rencontraient un franc succès, l’entreprise a fini par créer le bien le plus rentable de l’histoire – un téléphone.
Si ces sociétés ont rencontré un tel succès, c’est parce qu’au lieu de se concentrer sur une seule idée ou un seul bon dirigeant, elles se sont focalisées sur le développement d’idées et la formation de leaders, bons ou mauvais.
Il est plus important d’être nerveux et tenace que d’avoir cette idée unique parmis des millions d’autres.
Leçon 2 : sans une idéologie fondamentale, votre entreprise ne peut être visionnaire.
Une idéologie fondamentale consiste en deux aspects : un objectif plus grand et des valeurs essentielles.
Par exemple, l’idéologie fondamentale de Walmart est de proposer des produits vendus au détail aux prix les plus bas, avec le meilleur service à la clientèle possible.
L’objectif d’Apple : penser autrement. Ils sont là pour perturber, changer, et améliorer. Le secteur n’a pas d’importance. C’est ce qu’ils ont fait avec les ordinateurs, la musique et puis les téléphones.
Proposer des produits faciles d’utilisation avec un beau design font partie de leurs valeurs. Remarquez comment celles-ci ne font pas obstacle au progrès. Apple n’a jamais cessé d’expérimenter. Sinon, ils ne seraient jamais passés des ordinateurs aux lecteurs de musique.
Cependant, créer quelque chose de différent et rendre tout ce que l’on propose attrayant sont des principes universels, qui peuvent toujours être appliqués.
Votre idéologie fondamentale doit survivre à tous vos produits, employés et époques. Peu importe ce qu’elle comporte, mais il faut qu’elle existe.
Si vous n’avez aucun objectif et ni principes à défendre, vous ne réussirez jamais à créer une vision qui vous permettra d’attirer de grands esprits pour vous aider à la construire.
Il vous faut un but et des valeurs bien plus qu’une idée.
Leçon 3 : les entreprises visionnaires sont comme des cultes – on en fait partie, ou pas !
J’ai trouvé cela intéressant, je n’y avais jamais réfléchi.
Puisque leur idéologie fondamentale laisse peu de place aux compromis, les entreprises visionnaires se contenteront seulement des meilleurs employés, avec le même état d’esprit.
L’idéologie fondamentale, c’est quelque chose que vous partagez, ou pas. Il n’y a pas d’entre-deux, c’est pourquoi soit les nouveaux employés s’y plaisent, soit ils partent très rapidement.
Par exemple, on ne pouvait pas dire “putain”, “bordel” ou “merde” devant Walt Disney. S’il vous entendait prononcer un mot de 5 lettres autre que “amour”, vous étiez viré. Aucune exception.
Même chose pour Apple. Soit vous compreniez pourquoi les empattement sur une police étaient si importants, soit vous ne le compreniez pas. Si c’est aussi essentiel, c’est parce que l’entreprise est comme une grande famille, presque comme un culte.
Ce n’est qu’une fois que vous êtes certains que vos employés suivent votre idéologie fondamentale que vous pouvez leur faire suffisamment confiance pour leur donner la possibilité d’expérimenter et de générer ces idées sur lesquelles dépend votre entreprise.