Malcom Gladwell est votre amical voisin journaliste, il est Canadien. Plus que ça, il s’est découvert un grand intérêt pour la science ces dernières années, et vous le connaissez peut-être pour la variété de ses conférences, de ses livres et de ses idées.
Au départ, je « tombais sur lui » et sur son premier TED talk sur la sauce spaghetti. D’une façon similaire au paradoxe du choix de Barry Schwartz, Malcom Gladwell révèle d’intéressantes découvertes sur le bonheur et le choix, et sur la façon dont tous deux sont liés (ou pas).
Le point de bascule, a été son premier livre et il a connu un grand succès, notamment en raison de la valeur qu’il a représenté pour les entreprises et les spécialistes du marketing, qui disposaient désormais de la première ébauche de plan pour mieux promouvoir leurs idées.
Voici les 3 règles que j’ai retenues de ce livre et qui vous aideront à diffuser vos idées :
- Une fois qu’une idée atteint le point de bascule, elle se répand comme une trainée de poudre
- 3 types de personnes peuvent transformer des idées en informations virales
- Si personne n’adhère à une idée elle ne peut devenir virale
Prêt à infecter les masses avec votre idée ? C’est parti !
Règle n°1 : Une idée se répand comme une trainée de poudre une fois qu’elle a atteint le point de bascule
Katniss a énoncé très clairement : « le feu prend ».
De même que les idées.
Mais pour qu’elles se répandent telle une trainée de poudre dans la garrigue, les idées doivent tout d’abord atteindre ce que Malcom Gladwell appelle le point de bascule.
C’est lorsqu’elle rejoint la critique masse, que votre idée « intéressante » devient un incontournable pour tout le monde.
Prenez Instagram par exemple. Oui, l’entreprise a connu une croissance dès ses débuts, mais c’était toujours une croissance constante. A un moment donné, en février 2012, tout d’un coup, le monde entier a ressenti le besoin d’avoir un compte Instagram.
C’est à ce moment précis que la croissance du nombre d’utilisateurs Instagram a explosé et est que la plateforme est devenue le réseau social qui a enregistré une croissance la plus rapide de tous les temps.
Ne pensez pas que la viralité se limite à internet pour autant, the phénomène existait déjà avant l’ère du web. En 1984, Sharp est arrivé avec le premier fax personnel et en a vendu 80 000 exemplaires la première année.
Les ventes ont augmenté de façon constante, mais en 1987 elles ont complètement explosé et en 1990, plus de 5 millions de fax personnels étaient utilisés depuis le domicile aux US.
Pourquoi ?
En 1987, le point de bascule était atteint lorsqu’enfin, assez de personnes détenaient un fax pour rendre sensée l’acquisition de cette machine par le reste du monde.
Règle n°2 : Trois types de personne peuvent rendre les idées virales.
Alors pourquoi certaines idées prennent de l’ampleur et vont loin alors que d’autres passeront complètement inaperçu.
La loi de Pareto s’applique encore une foi ici, où à peu près 20 % des « porteurs d’idée » sont à l’origine de 80 % des infections d’idée.
Malcom Gladwell désigne précisément 3 types de personnes qui peuvent transformer les idées en informations virales :
- Les connecteurs : ils ont un grand réseau, avec beaucoup de connaissances, ce qui permet de diffuser des idées d’un groupe social à un autre.
- Les vendeurs : ils mettent en avant les idées qu’ils affectionnent et leur énergie positive sans limite est contagieuse
- Les experts : ils collectionnent les informations dans le but d’être une source d’informations notables au sein de leur réseau, et des gens qu’ils influencent grandement par leurs conseils.
Si vous voulez que votre idée devienne virale, la mettre entre les mains quelques-uns de ces acteurs clés est crucial pour atteindre les masses critiques
Mais…
Règle n°3 : Si votre idée ne retient pas l’attention, elle ne deviendra jamais une information virale
Le nombre d’influenceurs garants de faire circuler votre idée importe peu, de même que le nombre de recommandations que vous réussissez à obtenir pour la page de garde de votre livre, si votre livre est mauvais, il n’atteindra pas les masses.
Malcom Gladwell appelle ça le principe d’adhérence. Ce principe est la réponse à la question : « Votre idée est-elle assez marquante pour pousser les gens à agir ? »
Le concept d’adhérence a été utilisé pour la première fois par le créateur de la série Sesame street lors d’une expérience scientifique menée à la fin des années 1960.
Alors qu’il faisait une expérience sur une émission de télévision en observant des enfants la regarder, il a remarqué que les enfants avaient une attention plutôt sélective, par exemple ils se concentraient uniquement soit sur les jouets au sol soit l’émission à la télévision
Cependant, cela n’influençait pas ce qu’ils retenaient, alors que le contenu de l’émission, si. Les enfants pouvaient ne jeter que quelques regards à une émission pédagogique sur l’épellation du mot « chat », et pourtant ils retenaient la leçon.
Ce qui signifie que contrairement aux adultes, les enfants se concentrent sur la télévision dans le but d’apprendre et de comprendre, pas pour être divertis. Enfin, l’équipe scientifique a conçu l’émission entièrement en fonction de l’attention des enfants, en les surveillant de près, ce qui détermine le format actuel de l’émission : des humains qui interagissent avec des créatures imaginaires.
Le format avait été prévu à l’origine pour intégrer des scènes de marionnettes séparées de celles qui montraient des humains, n’a pas réussi à retenir l’attention des enfin, et donc à marquer leur esprit.
Même si dans cet article ce point constitue la 3e règle, il est réalité le point de départ.
Si vous voulez obtenir quelque chose de viral, vous ne pouvez pas seulement penser à faire quelque chose de viral.
Faîtes juste quelque chose de chouette, en sorte qu’une personne qui verrait ce contenu ne pourrait pas faire autrement que de le partager.
Alors à ce moment-là, et seulement à ce moment-là, vous pourrez commencer à vous intéresser au point de bascule.