Richard Koch a plus de 20 ouvrages à son actif ; sa carrière commerciale fut particulièrement courte, puisqu’il a pris sa retraite à 40 ans, après avoir co-fondé son propre cabinet de conseil dans les années 80 (il est né en 1950).
Mais Richard n’est pas un retraité ordinaire : il passe son temps à donner des conférences, à écrire des livres mais aussi à investir et à conseiller des entreprises comme Filofax et Plymouth Gin.
“Le principe du 80/20” est son livre le plus populaire, dans lequel il indique comment partager sa vision et comment il s’est servi du principe de Pareto dans le cadre de ses différentes entreprises mais aussi au cours de sa vie personnelle.
Voici 3 bonnes leçons pour vous familiariser avec cette formidable idée :
- On s’attend à ce que la vie soit juste et équilibrée, mais ce n’est pas le cas.
- L’aspect le plus important que toute entreprise puisse optimiser c’est sa gamme de produit.
- Il n’est pas nécessaire d’avoir des chiffres exacts pour se servir du principe des 80/20.
Prêt à devenir un essentialiste ? C’est parti !
Leçon 1 : on s’attend à ce que la vie soit juste et équilibrée, mais ce n’est pas le cas.
Vous savez sans doute que selon le principe des 80/20, 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes (si ce n’était pas le cas, vous êtes désormais au courant :P).
Mais c’est en réalité difficile à comprendre.
Nous nous attendons à ce que tout soit linéaire, juste et équilibré, mais ce n’est pas comme cela que la nature fonctionne.
Ce n’est pas pour rien si nous avons été la seule espèce à nous distinguer de tous les autres mammifères, si des start-ups comme Uber sont devenues des entreprises pesant des milliards de dollars aussi rapidement et si 50 % de la richesse mondiale est détenue par 1 % de la population.
Le déséquilibre est courant dans la vie et nous devons tous y faire face.
Par exemple, nous n’utilisons que 700 mots pour 66 % de ce que nous disons dans nos conversations quotidiennes. Si on prend en compte leurs dérivés, vous vous apercevrez que nous n’employons que 1% des mots de la langue anglaise pour exprimer 80 % de ce que nous disons.
Ces déséquilibres s’expliquent par les boucles de rétroaction.
Quand on met 5 poissons de la même taille dans un étang, l’un d’eux finira par être beaucoup plus gros que le reste. Au début, il peut ne l’être que légèrement par rapport aux autres, mais cette petite différence lui permet d’attraper plus de nourriture et de grandir plus vite.
Evidemment, cela vient renforcer son avantage, et puisqu’il se développe plus rapidement, il peut atteindre encore plus de nourriture, jusqu’à devenir beaucoup plus gros que ses semblables.
Ça se passe de la même manière dans la vie, alors arrêtez de blâmer des facteurs externes comme “la répartition injuste des richesses” et commencez à vous créer ces avantages afin de vous retrouver du bon côté du déséquilibre.
Leçon 2 : l’aspect le plus important que toute entreprise puisse optimiser c’est sa gamme de produits.
J’adore quand Steve Jobs explique pourquoi la concentration consiste à dire non.
Ça illustre parfaitement cette leçon.
Koch partage cet avis quand il affirme que l’aspect le plus important que toute entreprise puisse optimiser c’est sa gamme de produits.
Il s’est lui-même rendu compte que dans certaines entreprises, les 3 meilleurs produits finissaient par générer 50 % du chiffre d’affaires. Vous pourriez considérablement développer votre entreprise en vous concentrant sur ces derniers, et ne jamais faire de bénéfice si vous continuez à essayer de vendre les 97 autres qui ne suscitent pas vraiment d’intérêt.
Quand Steve Jobs est retourné chez Apple en 1997, l’entreprise comptait plus de 300 produits. Il a réduit ce nombre à moins de 10.
Cela lui a permi d’améliorer ceux qui avaient le plus de succès et qui étaient déjà performants et de les transformer en ce que l’on connaît aujourd’hui.
Ainsi, vous pencher sur votre gamme de produits est le meilleur que vous puissiez faire pour commencer à simplifier et à développer votre entreprise.
Leçon 3 : il n’est pas nécessaire d’avoir des chiffres exacts pour tirer le maximum du principe 80/20.
Koch développe ce principe tout au long du livre pour vous permettre de l’utiliser également dans votre vie, et pas seulement en affaires.
Ce qui est bien, c’est que vous n’avez pas besoins d’avoir de chiffres exacts.
Evidemment, il est impossible d’identifier les 20% de vos amis qui vous procurent 80 % de bonheur, mais selon Koch, vous pouvez vous fier à votre instinct.
Il appelle cela la pensée 80/20 et dit qu’il est possible de l’utiliser pour améliorer considérablement la qualité de votre vie, en vous concentrant précisément dessus ( par opposition à la quantité).
Demandez-vous : “Avec qui j’apprécie vraiment être ? Combien de temps je passe avec ces personnes ?”
Vou verrez que vous n’avez pas besoin de chercher loin et qu’il sera facile de passer plus de temps avec ceux qui comptent vraiment pour vous, plutôt que d’essayer de gérer autant de relations que possible.
Vos amis ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres, et vous pouvez vous servir de la pensée 80/20 pour accroître votre bonheur dans différents aspect de votre vie.