La résistance est cette force invisible mais puissante qui nous empêche de faire ce que nous savons être important pour notre développement personnel et créatif. Elle se manifeste sous différentes formes – procrastination, doute de soi, distractions – mais son objectif reste toujours le même : nous éloigner de notre travail créatif. Surmonter cette résistance est l’un des plus grands défis de tout créateur, mais c’est aussi le chemin qui mène à l’accomplissement véritable.
Comprendre la résistance et ses manifestations invisibles (mais oh combien réelles !)
Imaginez que vous êtes assis devant votre ordinateur, prêt à créer quelque chose d’extraordinaire. Votre café est parfait, votre bureau est rangé, et soudain… vous vous rappelez que vous n’avez pas vérifié vos courriels depuis 15 minutes. Et puis, il y a cette vidéo YouTube que votre ami vous a recommandée. Oh, et votre cuisine pourrait vraiment bénéficier d’un nettoyage approfondi, n’est-ce pas ?
Bienvenue dans l’univers de la résistance !
La résistance, c’est cette force mystérieuse qui nous empêche de faire ce que nous savons que nous devrions faire. Elle ne peut être vue, touchée ou entendue, mais bon sang, nous pouvons la SENTIR. Et elle est puissante.
Voici le truc fascinant : plus quelque chose est important pour votre croissance personnelle, plus la résistance sera forte. Vous voulez écrire un roman ? La résistance s’intensifie. Lancer une entreprise ? La résistance devient un monstre. Faire de l’exercice régulièrement ? La résistance vous murmure que Netflix serait tellement plus agréable.
La résistance adopte plusieurs déguisements sournois :
- La procrastination (son costume préféré)
- L’auto-sabotage
- La création de drames personnels
- La critique des autres (parce que c’est plus facile que de créer soi-même)
- Le doute de soi (“Qui suis-je pour penser que je pourrais écrire/peindre/créer ?”)
Mais voici un secret : la peur que vous ressentez est souvent un GPS pointant vers ce que vous devez faire. Henry Fonda vomissait avant chaque représentation théâtrale, même à 75 ans ! La peur ne disparaît jamais – vous apprenez simplement à la reconnaître comme un signal que vous êtes sur la bonne voie.
Transformer votre approche en passant du statut d’amateur condamné à l’échec au professionnel inébranlable
Quelle est la différence entre un amateur et un professionnel ? Ce n’est pas le talent. Ce n’est pas l’argent. C’est l’attitude.
L’amateur écrit quand l’inspiration frappe. Le professionnel écrit tous les jours à 9h, qu’il se sente inspiré ou non.
L’amateur attend que les muses lui chuchotent à l’oreille. Le professionnel s’assoit et travaille, sachant que les muses ne visitent que ceux qui sont déjà au travail.
L’amateur prend tout personnellement – les critiques le dévastent, les éloges le font planer. Le professionnel comprend que ni les critiques ni les éloges ne définissent son travail ou sa valeur.
Passer du statut d’amateur à celui de professionnel, c’est comme passer d’une relation amoureuse tumultueuse à un mariage solide. L’excitation initiale fait place à un engagement quotidien plus profond. Moins sexy ? Peut-être. Plus productif ? Absolument.
Les professionnels comprennent quelque chose que les amateurs ignorent : nous n’avons droit qu’à notre travail, pas aux fruits de notre travail. Comme le dit la Bhagavad-Gita, tout ce que le guerrier peut donner, c’est sa vie ; tout ce que l’athlète peut faire, c’est tout laisser sur le terrain.
Pour devenir un professionnel, vous devez prendre une décision consciente. Ce n’est pas progressif. C’est binaire. Vous décidez de l’être, puis vous agissez en conséquence. Point final.
Intégrer une discipline quotidienne dans votre processus créatif (ou comment tromper votre cerveau reptilien)
La motivation est un mythe dangereux. Elle suggère que vous devriez vous sentir bien pour créer. Mais les professionnels savent que c’est exactement l’inverse qui est vrai : vous créez d’abord, puis vous vous sentez bien.
Établissez un rituel non négociable. Peut-être 6h tous les matins. Peut-être 22h tous les soirs. L’heure importe peu, la cohérence est tout. Ce rituel devient votre ancre lorsque les tempêtes de la vie (et de la résistance) menacent de vous emporter.
Somerset Maugham a dit un jour qu’il n’écrivait que lorsque l’inspiration le frappait, et heureusement, “elle frappe tous les matins à neuf heures précises.” Voilà un professionnel.
Appliquez le Principe de Priorité : (a) sachez faire la différence entre ce qui est urgent et ce qui est important, et (b) faites d’abord ce qui est important. Votre travail créatif est important, pas urgent, c’est pourquoi la résistance peut si facilement vous convaincre de le remettre à plus tard.
Un professionnel élimine le chaos de son environnement pour l’éliminer de son esprit. Il veut que le tapis soit aspiré et le seuil balayé, afin que la Muse puisse entrer sans salir sa robe. Ce n’est pas de la superstition — c’est du pragmatisme créatif.
Maîtriser les techniques de votre art comme un artisan obsessionnel du détail
Un professionnel considère son travail comme un artisanat, pas seulement comme de l’art. L’art peut sembler éthéré et mystique, mais l’artisanat est tangible et maîtrisable.
Les amateurs romantisent l’inspiration. Les professionnels vénèrent la technique.
Le professionnel est rusé. Il sait qu’en travaillant diligemment à la porte d’entrée de la technique, il laisse de la place pour que le génie entre par la porte arrière. La créativité n’est pas seulement un éclair de génie, mais le résultat d’un travail acharné et méthodique.
Traitez votre créativité comme un métier. Les plombiers ne se demandent pas s’ils sont assez inspirés pour réparer un tuyau qui fuit. Les charpentiers ne ressentent pas le besoin d’être dans l’état d’esprit parfait pour marteler un clou. Ils maîtrisent leurs outils, comprennent les principes fondamentaux, et se mettent au travail.
Travaillez territorialement, pas hiérarchiquement. Qu’est-ce que cela signifie ? Travailler hiérarchiquement, c’est créer pour impressionner les autres, pour grimper dans l’échelle sociale, pour gagner des applaudissements. Travailler territorialement, c’est créer parce que c’est VOTRE territoire, VOTRE passion, et que personne d’autre ne peut faire ce travail exactement comme vous le faites.
Trouver l’inspiration au-delà de la résistance quotidienne
Voici la partie magique. Quand vous vous asseyez jour après jour et continuez à travailler, quelque chose de mystérieux commence à se produire. Un processus se met en mouvement par lequel, inévitablement et infailliblement, le ciel vient à votre aide. Des forces invisibles s’enrôlent à votre cause ; le hasard renforce votre objectif.
Les artistes le savent : la chose la plus importante est de travailler. Rien d’autre n’a d’importance, sauf s’asseoir chaque jour et essayer.
Même si cela semble étrange, les artistes ne sont pas seuls dans leur création. Ils sont modestes parce qu’ils savent qu’ils ne font pas tout le travail. Quelque chose ou quelqu’un d’autre dicte, et les artistes prennent note. Cette “chose” a été appelée la Muse, l’inspiration, l’inconscient – peu importe son nom, elle n’apparaît que lorsque vous êtes déjà au travail.
L’Ego nous maintient dans la résistance. Le Soi est l’endroit d’où vient la véritable création. L’Ego s’inquiète de savoir si les gens aimeront votre travail, s’il sera un succès, comment il sera reçu. Le Soi s’intéresse uniquement à l’expression authentique.
Si Arnold Schwarzenegger était le dernier homme sur Terre, il irait quand même à la salle de sport. Si Stevie Wonder était seul au monde, il jouerait quand même du piano. C’est ce que signifie faire un travail pour lui-même, pas pour les applaudissements ou la fortune.
Nous devons faire notre travail pour lui-même, pas pour la fortune, l’attention ou les applaudissements. La chose la plus importante est de s’asseoir et de faire le travail. Chaque jour. Sans exception.
Conclusion
La différence entre l’amateur et le professionnel ne réside pas dans le talent mais dans l’engagement quotidien face à la résistance. En établissant une routine créative inébranlable, en maîtrisant les techniques de votre art comme un artisan, et en travaillant pour le processus lui-même plutôt que pour la reconnaissance, vous transformerez progressivement votre relation avec votre créativité. Rappelez-vous que les muses ne visitent que ceux qui sont déjà au travail.